Plante & Cité et Hortis L'Aquitaine à l'heure du changement climatique

Mérignac (33) a accueilli un atelier régional le 5 novembre 2015.

Dans le cadre de l'opération « Nature en ville et changements climatiques » lancée cette année par Plante & Cité et Hortis, Mérignac (33) a organisé avec les deux organismes et l'Agence régionale pour la biodiversité en Aquitaine, un atelier régional sur le sujet au début du mois de novembre. Comme l'a rappelé le maire de Mérignac et sénateur de la Gironde, Alain Anziani, s'il est important d'avoir de grands desseins comme ceux visés par la COP21 en décembre 2015, l'action se joue à l'échelle locale. Or « il n'est pas simple pour une commune d'avoir une culture en faveur de l'environnement et de la nature en ville », l'élu soulignant la nécessité de la concertation et de la pédagogie. Après un rappel des enjeux liés au climat, la matinée a débuté par une intervention sur les zones humides (ZH) et leur intégration dans un projet urbain. Élise Génot, chef de service Réseau nature à Bordeaux Métropole (33), a pointé les atouts de ces zones en matière de rafraîchissement, ralentissement des crues et biodiversité. Puis elle a exposé la démarche menée depuis 2011, qui consiste à dresser un état des lieux de ces ZH afin de pouvoir réaliser une étude d'impact en cas d'aménagement. Un guide a été publié afin de sensibiliser les acteurs. Téléchargeable sur le site de Bordeaux Métropole (http://tinyurl.com/qflethv ), il rappelle ce qu'est une zone humide, détaille la séquence « éviter, réduire, compenser », ainsi que les services écosystémiques des ZH.

Zones humides et îlots de chaleur Françoise Gross, écologue et directrice du bureau d'études Rivière Environnement, a présenté deux cas concrets d'intégration, en insistant sur la nécessité de réfléchir ensemble en amont afin de comprendre les contraintes des uns et des autres.Éric Pesme, de la direction des parcs, jardins et rives de Bordeaux, et Marie Bonnelli, chef de projet énergie à Mérignac, ont ensuite détaillé les enjeux des îlots de chaleur urbains (ICU). La ville de Bordeaux a réalisé une cartographie de ses ICU, et étudié les solutions d'atténuation possibles. Elles passent par la végétalisation, mais aussi la disponibilité des ressources en eau et l'optimisation de l'effet albédo. D'apparence simple, la problématique des ICU est en réalité technique, car « l'objectif est de mettre en oeuvre une climatisation passive de la ville, bioclimatisation économe en énergie et partagée par tous à des fins sanitaires et de confort ».La matinée s'est terminée par une intervention et une table ronde sur les solutions possibles pour adapter la cité au changement climatique, avec les exemples des actions menées à Mérignac et à Albi (81).Un ouvrage, édité d'ici la fin de l'année, réunira des démarches exemplaires mises en oeuvre par les collectivités en faveur de la nature et de la biodiversité pour s'adapter aux changements climatiques. En 2015, dix ateliers avec conférences et visites de terrain auront été organisés dans toute la France. Les deux derniers se dérouleront le mardi 15 décembre à Nantes (44) et à Lorient (56).

www.capitale-biodiversite.fr

V.V.